Mercredi dernier, lors de l’atelier d’écriture, une femme avait écrit un texte qui visiblement était SA NOUVELLE HISTOIRE, celle de la LUMIÈRE, celle de L’OUVERTURE… Pourtant, à peine avait-elle terminé de déclamer son texte à haute voix (comme un ancrage puissant au nouveau) et compris à quel point cette nouvelle perspective pouvait être une véritable ressource pour elle, qu’elle était déjà en train de parler de l’histoire passée. Je l’ai alors stoppée dans son élan et je lui ai demandé quelle était l’histoire que, désormais, elle voulait mettre sous les projecteurs : l’ancienne ou la nouvelle ?
Ce moment a été très puissant. Évidemment, nous faisons tous cela, inconsciemment, mais pouvons-nous voir combien cela nous dessert de sans cesse venir raconter de la personne que nous avons été pendant des années au lieu de celle que nous voulons incarner aujourd’hui ?
l y a quelques semaines, je me suis d’ailleurs demandée si c’était toujours cohérent de proposer des accompagnements auprès des personnes qui souhaitaient écrire leur récit de vie ou une partie de leur récit de vie. N’était-ce pas alimenter un passé révolu ? J’ai vu que non. Au contraire, ce travail est un cadeau pour tous ceux qui sont encore « vécus » par leur passé et qui souffrent des interférences qui sont encore bien vivantes dans leur quotidien.
Je suis même en train de préparer un accompagnement pour les personnes dont le but initial ne serait pas de publier un livre mais de se servir de L’ECRITURE COMME CHEMIN DE CONSCIENTISATION ET DE LIBERATION, comme cela a été mon cas toutes ces années, comme voie pour CLOTURER LES ESPACES DE SOUFFRANCE ENCORE ENTROUVERTS, à éventuellement ECLAIRER LES ANGLES MORTS pour pouvoir écrire un tout nouveau chapitre. Je vous en dis plus très prochainement.
Car on a beau se dire : « Je ne suis pas ce personnage, je ne suis pas ces émotions, je ne suis pas cette histoire… », qu’en est-il réellement dans notre quotidien ? Vivons-nous la vie que nous désirons vivre ? Sommes-nous libres ? Quand les interférences du passé sont encore omniprésentes (consciemment ou inconsciemment d’abord) elles continuent de gâcher votre existence. Aussi, il ne s’agit pas de TRAVAILLER sur son passé, mais de l’exprimer pour le clôturer. Il est question de refermer la porte et de cesser de nourrir la charge de notre histoire.
Pour moi, il y a une vraie différence entre accueillir les émotions que le passé vient déclencher instantanément et ressasser d’anciennes histoires… Le témoignage d’une cliente avec laquelle j’ai collaboré il y a quelques mois me confiait récemment combien l’accompagnement lui avait justement permis de METTRE DE L’ORDRE dans son histoire, de CLARIFIER son vécu pour avancer plus librement. Elle se réjouissait que son ouvrage puisse aider des personnes à mieux comprendre leur vécu à travers sa propre histoire.
Parfois l’histoire est tellement emmêlée et dense qu’il est impossible de la ranger sur la ligne du passé. L’intérêt d’écrire repose à cet endroit-là. Car quand l’histoire est CLAIRE, quand les émotions ont été libérées, quand les mots ont été posés, on peut enfin commencer à écrire librement et joyeusement une toute nouvelle histoire.
Ecrire son histoire c’est prendre sa PLEINE RESPONSABILITÉ et DÉCIDER ce que l’on veut garder ou non, c’est CHOISIR la voie que l’on veut emprunter désormais.
Si vous aussi, vous sentez l’appel de poser des mots, n’hésitez pas à me contacter pour en parler…
Montagnes de douceur vers chaque UN.
PS: Dans mes différents ouvrages, je donne des clés pour apprendre à accueillir avec plus de douceur les émotions. Rendez-vous sur mon site: https://sylvieretailleau.com/livres/ ou chez vos libraires préférés.
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Sylvie