Et si nous faisions du vrai nous au lieu d’en proposer une version édulcorée ?
J’ai commencé il y a peu à accompagner un client (qui est aussi un ami) pour l’aider à écrire la quatrième de couverture de son ouvrage. Pour ceux qu’ils l’ignorent la quatrième de couverture est le verso du livre. Il n’y a qu’à observer les gens dans une librairie ; ils sont d’abord attirés par la couverture et le titre, puis bien souvent, ils retournent le livre pour voir ce qui est écrit derrière. Voilà pourquoi cette quatrième de couverture est essentielle. Bien sûr, les lecteurs au ressenti et à l’intuition aiguisés n’auront pas besoin de cela pour acheter le livre, mais ce n’est évidemment pas la majorité de la population.
Au préalable, j’avais participé à la correction de son recueil et avais ressenti immédiatement le décalage entre la profondeur de ce qu’il avait transmis dans son ouvrage, sa profondeur à lui aussi et les mots qu’il avait choisis de déposer sur cette quatrième de couverture. Ils ne mettaient tout simplement pas en valeur sa beauté et la beauté de ses transmissions.
Je remarque que c’est fréquemment le piège d’une certaine forme de spiritualité, une spiritualité où ce qu’on appelle « Le personnage » est totalement mis de côté au profit exclusif de notre caractère divin. Or, l’un ne va pas sans l’autre.
À trop vouloir n’être « personne », on oublie parfois notre singularité, notre signature unique.
Pourtant, nos empreintes digitales nous le montrent bien : nous sommes UNIQUES. Nous avons beau provenir d’une seule et même Source, nos composantes humaines et relatives n’ont pas leur semblable sur Terre et dans tous les Univers réunis.
Au fond, que ce soit l’apparent désintérêt de soi-même en tant que personne ou l’excès de soi par une forme d’arrogance, tous les deux sont des manifestations de l’égo.
Dans la première séance, j’ai invité mon ami à se connecter à cette essence unique, à goûter à cette saveur afin de déposer les mots spécifiques, ceux qui traduiraient ce parfum, pareil à aucun autre. Ces mots, ces ressentis, ces fragrances seront autant de briques pour construire un texte qui, quand on le lira, nous fera dire : « Ah oui, c’est bien cela… » Une orange a toujours le goût d’orange, une rose a toujours le parfum d’une rose.
Pourquoi vouloir se défaire de l’humain que nous sommes ?
Doux moments à tous !
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PS: Dans mes différents ouvrages, je donne des clés pour apprendre à accueillir avec plus de douceur les émotions. Rendez-vous sur mon site: https://sylvieretailleau.com/livres/ ou chez vos libraires préférés.