Espoir a un pied perdu dans le futur, noyé dans l’idée que demain, nous pourrions possiblement être plus heureux.Quant à son compagnon le désespoir, il vient prétendre que ce qui est vécu maintenant n’a pas de grâce à nos yeux.
Espoir et désespoir, reflets identiques de la croyance en la séparation, coupure de l’Être que nous sommes, un des plus gros mensonges infligés à nous-mêmes.
Même si c’est humain de préférer l’espoir au désespoir, ces états d’être sont loin d’être aidants. Voici deux mouvements dont j’aime me rappeler quand je me vois espérer des jours meilleurs ou sympathiser avec le désespoir.
En me posant dans le silence, je me rapatrie dans l’instant présent, dans le corps. Je peux symboliquement tendre mon bras et me saisir de l’image de la situation espérée avec une main, puis la ramener tranquillement à l’intérieur de moi. Puis je peux respirer et déjà goûter aux sensations maintenant. Souvent, on s’aperçoit rapidement que cette idée « ce sera mieux demain » est fausse puisque nous pouvons déjà la savourer maintenant…
Quant au désespoir, si nous parvenons à faire, ce ne serait qu’un minuscule pas de côté, nous pouvons l’observer, avec nos yeux amoureux et nous apercevoir que ce n’est pas ce que nous sommes, que cette émotion apparaît dans notre champ de conscience. Et si elle est apparue, elle peut tout aussi bien disparaître.
Et dans un dernier sursaut, tourner son regard vers ce qui regarde et s’apercevoir que cela a toujours été là, paisible, immuable et éternel.
Sylvie
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PS: Dans mes différents ouvrages, je donne des clés pour apprendre à accueillir avec plus de douceur les émotions. Rendez-vous sur mon site: https://sylvieretailleau.com/livres/ ou chez vos libraires préférés.