Parfois, certaines émotions sont tellement intenses que notre seule envie est de vouloir nous en débarrasser au plus vite. Voici donc une question à l’apparence étranges mais aux effets incroyables :
Et si cette situation qui provoque en moi un inconfort
voire une émotion insupportable devait durer jusqu’à
ma mort ?
Nous connaissons tous l’impermanence des choses et cette question pourrait, à priori, n’avoir aucun sens. Pourtant, même si elle peut sembler étrange, insolite ou même masochiste, je la trouve particulièrement intéressante et efficace. Il m’arrive quelquefois de me la poser quand je me sens être dans une apparente impasse.
Bizarrement, au lieu de m’effrayer, de me tendre ou de me contracter davantage, la réponse que m’offre cette question est un cadeau, celui du relâchement. Parce que oui, si cette situation devait durer, il me serait tout simplement impossible de continuer à maintenir la tension, la souffrance, au risque de, tôt ou tard, exploser.
Pour moi, cette question créé une sorte de rencontre amoureuse avec ce qui s’impatiente, ce qui crie ou qui hurle en soi. Elle a pour effet de provoquer un élan soudain d’apprivoiser, de soutenir, de tendresser cette part souffrante. Une forme de générosité naturelle se mobilise pour la prendre en charge. Il n’est alors plus question de la rejeter, d’y résister mais de l’accueillir pleinement et sans délai. C’est un retour à la réalité nue et sans fard de maintenant.
Et vous, vous êtes-vous déjà posé cette question ?
Et si oui, quels en ont été les effets ?
Montagnes de douceur vers chaque UN
Sylvie
PS: Dans mes différents ouvrages, je donne des clés pour apprendre à accueillir avec plus de douceur les émotions. Rendez-vous sur mon site: https://sylvieretailleau.com/livres/ ou chez vos libraires préférés.