Écrire un livre, c’est accepter de faire figurer certains passages qu’on aurait pourtant eu envie d’éviter et renoncer à d’autres dont on aurait pourtant eu envie de parler… Écrire, c’est parvenir à ce doux équilibre : accepter et renoncer.
Comme je l’évoquais dans ma Newsletter d’octobre, c’est un défi que j’ai dû relever tout au long du processus d’écriture de mon dernier livre. C’est la première fois que j’écris un récit. Mes autres ouvrages étaient des romans (ou des livres thématiques). Dans un roman, l’avantage c’est que la fiction peut côtoyer la réalité et, pour l’auteur, le mystère est préservé. Avec ce nouveau livre (je vous dévoile le titre bientôt), j’avais à cœur de retracer mon parcours durant mon séjour à Bali entre 2020 et 2022. Taire certains évènements était tentant, mais j’ai très vite réalisé qu’en faisant cela, le livre ne tenait pas debout ! Et j’avais envie d’être sincère ! Accepter de voir figurer certains aspects de soi et de sa vie prend du temps. Et cela devient plus facile avec le détachement et la désidentification à l’histoire.
Écrire, c’est aussi renoncer à des bouts d’histoires, car on ne peut pas tout dire. Ces deux années et demie à Bali ont été extrêmement riches, mais j’ai dû me résoudre à ne garder que l’essentiel. L’idée n’était pas de faire une saga en 3 volumes, mais plutôt de témoigner sur ce parcours singulier. Il y a quelques jours, lors d’une ultime relecture, je me suis aperçue qu’une des anecdotes citées dans la dernière partie de mon livre, bien qu’intéressante, venait comme couper la progression du récit et par conséquent, n’était pas au service de mon partage.
Écrire est un équilibre subtil, entre vouloir tout dire et taire l’essentiel.
Beaux moments à tous !
